Liberation
Économie 02/03/2009 à 18h24
Mini-krach à la Bourse de Paris
Déprimé par le secteur financier, le CAC 40, qui recule de 4,48%, enregistre sa deuxième plus forte baisse de l'année. Et retrouve son niveau du 13 mars 2003. Les autres marchés européens ont aussi souffert. La Bourse de Paris a lourdement chuté ce lundi, le CAC 40 perdant 4,48%, pour tomber au plus bas depuis le 13 mars 2003, dans un marché déprimé par l'état de santé du secteur financier.
L'indice vedette a lâché 121,02 points à 2.581,46 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,047 milliards d'euros. Il avait déjà fini en net recul vendredi, perdant 1,54%.
Le CAC 40 connaît sa deuxième plus forte baisse en 2009, après celle du 14 janvier (-4,56%) et tombe au plus bas depuis le 13 mars 2003 (2.554,71 points). De leur côté, Londres a cédé 5,33%, Francfort 3,48% et l'Eurostoxx 50.
La place parisienne a dégringolé tout au long de la séance, troublée par l'annonce de l'augmentation de capital du géant bancaire mondial HSBC, puis par la publication par l'assureur américain AIG d'une perte abyssale de près de 100 milliards de dollars pour 2008.
Parmi les valeurs financières, BNP Paribas a perdu 9,31%, à 23,57 euros.
(Source AFP)
Le Figaro
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La Bourse de Paris chute et retrouve son niveau de 2003
T Dong
02/03/2009 | Mise à jour : 20:00
Crédits photo : APLe CAC 40 clôture en baisse de 4,48% et rejoint son plus bas niveau depuis 6 ans. L'état de santé de l'économie américaine, après la publication d'un PIB décevant, préoccupe les investisseurs.
Journée ordinaire de chute des indices à Paris. Le CAC 40 clôture en forte baisse de 4,48% à 2581 points, plombé par les valeurs financières, dans le rouge vif suite à l'augmentation de capital de la banque HSBC et après l'annonce de résultats jugés décevants. L'indice n'est désormais plus très loin de ses plus bas de mars 2003, lorsque le CAC (analyse technique) flirtait avec les 2400 points.
Vendredi, les Etats-Unis ont publié un produit intérieur brut américain en chute de 6,2% au quatrième trimestre en rythme annuel, contre 3,8% initialement annoncé. Le marché attendait un recul de seulement 5,4%. L'économie américaine est toujours embourbée dans la récession et ce ne sont guère les propos du président de la Réserve Fédérale, la semaine dernière qui vont rassurer les opérateurs. Ben Bernanke avait certes indiqué que l'on pouvait «raisonnablement» espérer que la récession prenne fin aux Etats-Unis en 2009. Mais il avait dans le même temps indiqué qu'une reprise véritable de l'activité n'interviendrait pas avant 3 ans.
Pas plus prolixe, Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, indiquait de son côté à la radio irlandaise Newstalk que 2010 «serait une année au cours de laquelle nous pourrions observer une reprise». Ces propos n'ont en tout cas pas plus rassuré le marché des changes, où l'euro perdait du terrain face au dollar, consécutivement au rejet de l'idée d'un grand plan d'aide pour l'Europe de l'Est par les dirigeants européens. Il évoluait ainsi à 1,2597 contre 1,2673 vendredi.
En France, les experts du ministère de l'Économie prévoient désormais un recul de 1,5% du PIB, en raison du fort ralentissement de l'économie mondiale et des investissements en berne des entreprises.
Les bancaires en queue de peloton
Seules Essilor (+0,97%) et Sanofi-Aventis (+0,44%) sortent la tête de l'eau. Les 38 autres titres de l'indice phare de la Bourse de Paris perdent du terrain. PPR qui se maintenait à la mi-séance lâche finalement 2,01%.
Les valeurs bancaires ferment la marche. La publication des résultats inquiétants du groupe britannique HSBC, et l'annonce de sa recapitalisation à hauteur de 12,5 milliards de livres, entraînent BNP Paribas (-9,31%), Société générale (-7,79%), Crédit agricole (-7,19%) et Dexia (-4,70%) au tapis.
Fortis holding, l'Etat belge et BNP Paribas ont reporté au 6 mars l'échéance du Protocole d'Accord d'octobre qui expirait le 28 février. Les négociations se poursuivent.
Vivendi (-0,61%) a dégagé un bénéfice net 2008 en recul de 0,8% à 2,6 milliards d'euros. La perte nette ressort à 1,38 milliard d'euros au 4e trimestre. Le résultat opérationnel ajusté de Vivendi devrait fortement progresser en 2009, selon la société. Dans une interview accordée au journal Le Figaro, Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, précise que ces bons résultats sont dus aux positions de leader dans chacun des métiers du groupe et à une bonne maîtrise des coûts.
Dans une interview au Journal du Dimanche, François Pérol a qualifié de «régulières» les conditions de sa nomination à la tête de l'entité fusionnée Caisse d'Epargne-Banques populaires. Il souligne qu'il n'était «pas demandeur» de ce poste. Les investisseurs restent inquiets. Natixis, la filiale des deux banques, perd 12,7%.
La Commission européenne s'est déclarée satisfaite samedi des garanties présentées par la France concernant l'absence de caractère protectionniste portant sur son plan d'aide aux constructeurs automobiles. Le plan, annoncé le 9 février, prévoit d'accorder 7,8 milliards d'euros d'aides au secteur, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour Renault (-6,81%) et PSA Peugeot Citroën (-2,31%). Par ailleurs, les ventes de voitures en France ont chuté de 13,1% en février. PSA affiche une baisse de 13,8% et Renault de 13%.
Le Conseil de Surveillance de PSA a examiné la rémunération des membres du Directoire. Celle-ci restera inchangée cette année par rapport à 2008, à 1,03 millions d'euros pour le Président et à 618000 euros pour les autres membres du Directoire.
Ipsen (-11,4%) a dégagé un chiffre d'affaires 2008 de 971 millions euros et un bénéfice de 147,2 millions euros.