quarta-feira, 17 de junho de 2009

Um comunista francês contra a Burka, "prisão ambulante". Os daqui são a favor, pois o Islã é "democrático"...

Politiques 17/06/2009 à 16h45

La burqa, une «prison ambulante»

INTERVIEW

Le député communiste André Gerin souhaite la création d'une commission d’enquête parlementaire sur le port de la burqa ou du niqab. Son texte est cosigné par 58 députés de tous bords politiques.

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Recueilli par LAURE EQUY

Le député-maire PCF de Vénissieux (Rhône), André Gerin, a déposé une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête parlementaire sur le port, par certaines femmes musulmanes, de la burqa ou du niqab – un voile qui les recouvre entièrement, laissant juste apparaître les yeux. Composée de 30 membres, elle serait chargée, si elle voit le jour, de «définir des propositions afin de lutter contre ces méthodes qui constituent une atteinte aux libertés individuelles sur le territoire national».

Cinq ans après la loi interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans les écoles publiques, Gerin appelle à «ouvrir le dialogue sur la République, la laïcité, la féminité».

Pourquoi demandez-vous une commission d’enquête parlementaire sur le port de la burqa?

Le rapport Stasi (sur la laïcité en 2003, ndlr) commençait déjà à aborder cette question. On doit discuter de ce qui se passe dans notre espace public. La burqa représente une atteinte aux libertés individuelles, à la féminité, il s’agit d’une prison ambulante. Et il y en a de plus en plus, y compris en milieu rural.

Comment le savez-vous ? Existe-t-il des chiffres ?

Je ne crois pas, c’est pour cela que je propose une commission d’enquête. Je ne tire pas de conclusions a priori, j’appelle les responsables politiques à débattre de cette question.

Dans quel esprit travaillerait cette commission ?

Il faut faire un état des lieux et ouvrir le dialogue sur la République, la laïcité, la féminité remise en question, discuter des voies d’un islam apaisé, un islam des Lumières. J’ai écrit à toutes les associations féministes et je vais m’adresser aux responsables musulmans.

Est-ce aux députés d’intervenir dans ce débat ?

Un député se mêle de la République, non ? Ne pas mélanger l’espace public et la religion, c’est cela la laïcité. On ne peut pas se contenter de tenir de beaux discours sur la liberté et les droits de l’Homme en Iran ou en Afghanistan. Je crois qu’il faut aussi balayer devant sa porte.

Votre texte est cosigné par 58 députés. S’ils sont de toutes tendances politiques, la grande majorité est de droite: 3 PCF, 7 PS, 3 non inscrits... et 43 UMP.

Parce qu'ils appartiennent au groupe le plus représentatif à l’Assemblée nationale. Et pour moi, il s’agit avant tout d’un combat républicain.