sexta-feira, 29 de maio de 2009

POR SUGESTÃO DE ROSELI FISCHMANN...MAIS INFORMES SOBRE A LAICIDADE DO ESTADO...NA FRANÇA.

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Le 18 décembre, la France et le Vatican ont signé un accord sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur. C'est la fin du monopole de l'État dans l'attribution des diplômes de fac. Les syndicats s'insurgent, dans un silence médiatique assourdissant.

accord entre la france et le Vatican sur la reconnaissance des diplômes de l'Enseignement supérieur

Dans son discours de Latran du 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy jugeait "dommageable" que les diplômes des universités catholiques ne soient pas reconnus par l'État français. L'élocution de notre chanoine honoraire avait alors soulevé des volées de critiques. Mais le "dommage" est maintenant réparé. Dans un communiqué laconique, Bernard Kouchner précise urbi et orbi que "cet accord a pour objet de reconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou profanes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur catholiques et reconnus par le Saint-Siège, et de faciliter les différents cursus universitaires".

Le choix du Vatican contre la Constitution...

Curieusement, La Croix précise que les discussions entre le ministère de l’enseignement supérieur et la Congrégation pour l’éducation catholique n’auraient porté que sur les diplômes canoniques. La question des disciplines profanes aurait, elle, été introduite directement lors de la négociation de l’accord entre le Quai d’Orsay et l’État du Vatican. Bernard Kouchner aurait-il court-circuité le ministère compétent pour faire un paquet cadeau à Saint-Nicolas ?

Cette reconnaissance est historique. En 1875, si la IIIe République avait proclamé la liberté de l’enseignement supérieur, elle avait très vite, dès 1880, à l’initiative de Paul Bert et Jules Ferry, réservé l’attribution des titres universitaires aux seules universités publiques. En 1984, le Conseil d’État avait en outre consacré le caractère constitutionnel du monopole d’État de l'attribution des grades universitaires. Mais finalement, que vaut la Constitution... devant Dieu ?

Flou canonique

"C’est sans doute une avancée, mais j’en ignore le contenu et la portée", déclare le Professeur Michel Quesnel, recteur de l’Université catholique de Lyon et président de l’Union des établissements d’enseignement supérieur catholique (Udesca). Le flou règne aussi sur la date d'application de cet accord. Jeudi 25, le Quai d’Orsay n’était pas en mesure de préciser si une ratification par voie parlementaire était requise.

Atteinte à la laïcité

Le Comité National d’Action Laïque (CNAL, regroupant les DDEN, la FCPE, La Ligue de l’Enseignement, le SE-UNSA et l’UNSA-Education) s'indigne et s'interroge : "Devons nous comprendre que l’onction du Pape Benoit XVI, accordée à des établissements catholiques en France, entraînerait automatiquement la reconnaissance par la République Française des diplômes délivrés par ces derniers ?" Ça ferait des économies...

Selon Ouest-France, l'Unsa éducation, de son côté, pose trois questions au gouvernement: "Le ministre des Affaires étrangères aurait-il compétence pour gérer l'enseignement supérieur ? Un État étranger peut-il désigner des établissements français en capacité de délivrer des diplômes français ? N'est-ce pas aussi une atteinte fondamentale à la laïcité de la République et de l'Université, seule habilitée jusqu'à présent à pouvoir délivrer les diplômes nationaux que sont les grades universitaires après avis du Conseil nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche ?".

Inch Allah...

(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")