Existe Estado e Estado, mercado e mercado. Um Estado democrático pode, perfeitamente, acolher no seu interior bandidos, ladrões, totalitários em germe ou em ato, assassinos, etc. Eles formam o que Norberto Bobbio chamou "o anti Estado". Daí a necessária transparência para quebrar o segredo, as sombras em que se escondem aqueles inimigos da coisa pública incrustrados em sua administração.
Conhecemos o fato no Brasil, quase diria que administradores probos constituem exceções em nossas terras. No mercado, idem. A notícia abaixo mostra que a Merrill Lynch agiu de modo bandido, como aliás muitas firmas, mediana ou imediatamente perto do estouro (remember a Enron). Os bonus distribuidos, como presentes de Papai Noel, lesaram os investidores e, logo depois, os que pagam impostos. A prudência recomenda, pois, jamais defender cegamente, a pretexto de assegurar um sistema, todos os que se abrigam sob seu manto, pois muitos alí presentes lutam com eficácia extrema...contra o sistema, em proveito próprio. As leis, a polícia, a justiça, e a vigilância do contribuinte e do acionário, devem colocar tais indivíduos e grupos entre grades. Simples assim. Mas se a diretiva pega, no mundo e no Brasil seria preciso criar mega prisões, talvez do tamanho de vários países...RR
11/02/2009
Distribution de bonus à gogo avant la faillite, ça se passait comme ça chez Merrill Lynch...
Juste pour s'indigner, cette information révélée tout à l'heure par le procureur américain de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, dans une lettre adressée au président de la commission des Services financiers de la Chambre des représentants, Barney Frank: quelques jours avant de se faire racheter par Bank of America, opération destinée à lui éviter la faillite, et alors que le gouvernement américain distribuait des centaines de milliards de dollars d'aide, la direction de Merrill Lynch a versé 3,6 milliards de dollars de bonus à ses cadres et s'est octroyée une très grosse part.
Selon Cuomo, les quatre principaux dirigeants se sont versés 121 millions de dollars et ont décidé de récompenser certains de leurs affidés. Les bonus ont été distribués "à un nombre limité d'individus": Merrill a "choisi de rendre millionnaires un groupe choisi de 700 personnes" et un groupe encore plus restreint a reçu "des bonus gigantesques".
Dans le détail,
- les quatre premiers bonus ont reçu 121 millions de dollars
- les quatre suivant 62 millions,
- Les six suivant 66 millions,
- 14 personnes ont reçu des bonus de plus de 10 millions, totalisant 250 millions
- 20 personnes ont reçu des bonus de plus de 8 millions
- 53 personnes des bonus de plus de 5 millions
- 149 personnes des bonus de plus de 3 millions
Au total, les 149 plus gros bonus représentent 858 millions. Et 696 personnes ont reçu des bonus d'un million ou plus.
Le nombre total d'employés à Merrill Lynch était de 40 000.
Ce témoignage a été révélé quelques heures avant l'audition des principaux dirigeants des banques américaines au Congrès. De quoi réhausser le prestige de la profession...
Jusqu'à présent, on savait que Merrill Lynch avait distribué ses bonus en décembre, c'est-à-dire plus tôt que d'habitude, alors que Bank of America n'avait pas encore pris le contrôle de la société et que Merrill n'avait pas fait état d'une perte de 15,3 milliards de dollars au quatrième trimestre (et de 27 milliards pour l'année). On savait aussi que l'ex-patron de Merrill Lynch, John Thain (photo), avait aussi refait la décoration de son bureau (pour 1,2 millions de dollars), ce qui lui avait valu d'être limogé. Mais on ne connaissait pas le détail du versement des bonus.
Cuomo s'interroge enfin sur la complicité de Bank of America. "Une question dérangeante qui doit être poser est de savoir si Merrill Lynch et Bank of America ont planifié les bonus de telle façon à forcer les contribuables à payer pour eux." Peu après la publication de la perte de Merrill Lynch (le 16 janvier), le gouvernement avait annoncé qu'il investirait 20 milliards de dollars dans le deal et offrait une garantie de 188 milliards contre les pertes futures du portefeuille de Merrill.
Je ne sais pas vous mais, moi, je pense que oui...
(photo: Reuters)