sexta-feira, 29 de janeiro de 2010

E o Brasil é amigo e aliado daqueles torturadores e terroristas de Estado?

Monde 28/01/2010 à 11h21

Iran: premières exécutions depuis le début de la crise

Le régime a annoncé la pendaison jeudi de deux monarchistes accusés d'avoir cherché à renverser la République islamique. Les premières depuis juin.


Ce sont les premières exécutions d'opposants depuis le début de la grave crise politique déclenchée par la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin. Le régime iranien a annoncé la pendaison jeudi de deux monarchistes accusés d'avoir cherché à renverser la République islamique.

Accusés notamment, selon le communiqué officiel, d'être «mohareb» (ennemis de Dieu), d'appartenir au mouvement antirévolutionnaire armé de l'Assemblée du royaume d'Iran et au mouvement terroriste des «monafeghine» (ndlr: «hypocrites», nom donné aux membres de l'Organisation des moudjahidine du peuple, principal mouvement d'opposition armée en exil au régime de Téhéran), les deux opposants avaient été condamnés à mort en octobre, dans le cadre d'une série de procès d'opposants et de manifestants arrêtés lors des émeutes ayant suivi l'élection.

Aveux extorqués par la force

Les deux hommes exécutés jeudi après le rejet de leur recours devant la cour d'appel ont été identifiés comme Mohammad Reza Ali Zamani et Aresh Rahmanipour. Au moment de sa condamnation annoncée le 10 octobre, Mohammad Ali Reza Zamani avait été présenté par l'opposition comme membre du mouvement royaliste de l'Assemblée du Royaume d'Iran. Amnesty International était alors intervenu en sa faveur. Cause perdue.

Quant à Aresh Rahmanipour, identifié seulement par ses initiales A. R. lors de sa condamnation à la même date, a été accusé d'appartenir au même groupe monarchiste. L'avocate, Me Nasrin Sotoudeh, a toutefois affirmé que Aresh Rahmanipour avait été arrêté deux mois avant l'élection présidentielle, et qu'il avait été «obligé de faire des aveux en raison de menaces contre sa famille». Elle s'est déclarée «choquée» par l'annonce de son exécution, affirmant que ni elle ni sa famille n'en avaient été informées.

Neuf autres opposants dans le couloir de la mort

Le communiqué du procureur de Téhéran annonçant les exécutions a par ailleurs révélé que neuf autres opposants avaient été condamnés à mort et attendaient une décision de la cour d'appel. «Neuf autres émeutiers sont encore dans la phase d'appel, et s'ils sont condamnés, la sentence sera exécutée selon la loi», selon le texte cité par l'agence Isna.

Jusqu'à présent, cinq condamnations à mort avaient été annoncées par les autorités dans les procès ayant suivi les manifestations de juin. Trois hommes et deux femmes, accusés de liens avec l'Organisation des moudjahidine du peuple et qualifiés là encore de «mohareb».

Plus de 4.000 manifestants et opposants, selon les chiffres officiels, avaient été arrêtés pendant et après les grandes manifestations antigouvernementales ayant suivi la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, qui ont fait 36 morts selon les autorités et 72 selon l'opposition.

Lourdes peines de prison pour certains manifestants

La plupart ont été relâchés mais au moins 140 ont été jugés, et parfois condamnés à de lourdes peines de prison. Des centaines d'opposants ont encore été arrêtés depuis l'été, à l'occasion de plusieurs manifestations antigouvernementales durement réprimées.

Plus d'un millier de manifestants, selon un chiffre officiel, ont ainsi été arrêtés lors des émeutes d'Achoura le 27 décembre, qui ont fait huit morts et des centaines de blessés dans tout l'Iran.

L'aile dure du pouvoir a réclamé un châtiment sévère des manifestants arrêtés lors des manifestations d'Achoura, les plus importantes et les plus violentes depuis celles de juin.

(Source AFP)