No insuspeito LIBERATION:
Por razões semelhantes, sou contra toda e qualquer ditadura, sobretudo quando ela usa, no início, a bravata ou mentira nauseante da "libertação" popular. Dois milhões de mortos, somados aos milhões e milhões de "libertados" (da vida, da liberdade, da terra e de tudo o que é humano) deveria ser muito. Mas a ideologia, além de emburrecedora, logo se revela assassina e genocida. Claude Lefort diz, ao comentar Soljenitsine, que se os celerados de Shakespeare tivessem ideologia, seriam piores. Acredito.
RR
Monde 19 janv. 10h58
Cambodge: le procès de l'ex-Khmer rouge «Douch» s'ouvrira le 17 février
Celui qui était à la tête du centre de torture S-21, où furent détenus plus de 12.380 hommes, femmes et enfants avant d’être exécutés, sera jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
«Douch» au tribunal à Phnom Penh, le 5 décembre 2008. (REUTERS)
Le premier procès international d’un ex-responsable Khmer rouge s’ouvrira le 17 février au Cambodge. L’ex-tortionnaire présumé Kaing Guek Eav, alias «Douch», sera jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. C’est le tribunal - parrainé par l’ONU - qui enquête depuis plus de deux ans sur les violences de masse commises sous le régime ultra-communiste des Khmers, entre 1975 et 1979, qui l’annonce.
L’accusé - un ancien professeur de mathématiques âgé de 66 ans - dirigeait le centre de torture S-21 à Phnom Penh où furent détenus plus de 12.380 hommes, femmes et enfants avant d’être exécutés. «Douch» a été emprisonné en 1999 et transféré en 2007 au tribunal chargé de juger d’ex-responsables Khmers rouges.
Des années de tractations entre les Nations unies et le gouvernement
La cour s’était péniblement mise en place en juillet 2006 à Phnom Penh après de longues années de tractations entre les Nations unies et le gouvernement cambodgien de Hun Sen, premier ministre au pouvoir depuis plus de 23 ans. De nombreux retards ont marqué le processus ponctué par des accusations de corruption et d’ingérence de la part du gouvernement.
Outre des violations graves des Conventions de Genève de 1949 (crimes de guerre) et du code pénal cambodgien de 1956, «Douch» est formellement accusé de «meurtres, extermination, réduction en esclavage, emprisonnement, torture, viol, persécution pour motifs politiques et autres actes inhumains».
Le numéro un des Khmers rouges, Pol Pot, est décédé en 1998
Outre «Douch», quatre autres suspects sont actuellement détenus dans l’enceinte du tribunal à participation internationale. Ils sont eux septuagénaires ou octogénaires et de nombreux Cambodgiens redoutent qu’ils ne décèdent avant leur procès. Le numéro un des Khmers rouges, Pol Pot, est décédé en 1998.
Près de deux millions de personnes ont trouvé la mort sous le régime des Khmers rouges, qui, au nom d’une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, a fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, exténuant la population par le travail forcé et éliminant systématiquement toute personne suspectée d’opposition.
(Source AFP)